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360 degrés
L
’année 2015 a été une année clé pour France uni-
versité numérique, avec la création du groupe-
ment d’intérêt public FUN-Mooc. Le ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui avait
lancé le projet en 2013, a en effet souhaité sécuriser son
développement en transférant la plateforme à une struc-
ture indépendante. Il a donc incité les acteurs de l’ensei-
gnement supérieur impliqués dans le projet à se
structurer pour créer une telle structure. En mai 2014,
un appel à manifestation d’intérêt a été lancé et a
conduit à la création d’un groupement d’intérêt public,
en août 2015. Cette structure est aujourd’hui constituée
de 29 membres : 15 communautés d’universités et d’éta-
blissements (Comue) qui recouvrent une grande partie
du territoire français, huit universités, l’Institut Mines-
Télécom, l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier
de France (IAVFF), l’Agence de l’environnement et de la
maîtrise de l’énergie (Ademe), le Centre national de la
fonction publique territoriale (CNFPT), la CCI Paris – Île-
de-France et l’Institut national de recherche en informa-
tique et en automatique (Inria).
Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) a
été l’un des dix premiers établissements à mettre en
ligne un
Massive Open Online Course
(Mooc), c’est-à-
dire un cours en ligne ouvert à tous, sur FUN dès octobre
2013. Il est aujourd’hui membre du GIP à travers sa
Comue heSam et surtout le premier producteur de
Moocs sur FUN, avec vingt cours sur les 200 que compte
actuellement notre catalogue. L’ensemble de ses cours,
dont certains sont déjà parvenus à leur troisième ses-
sion, a rassemblé près de 320000 inscriptions parmi les
1,8 million totalisées sur notre plateforme.
Entre autres nouveautés : la certification et les spocs
La création du GIP a donné un nouvel élan au projet,
avec le développement de services parmi lesquels la
certification, disponible depuis mars 2016. Très attendue
tant des apprenants et que des établissements, elle
consiste à mettre en place un dispositif numérique de
surveillance d’examen. Tout apprenant qui le souhaite
peut ainsi s’y inscrire et obtenir, s’il satisfait les condi-
tions de réussite, un certificat délivré par l’établissement
responsable du Mooc. Le Cnam a été pionnier dans
l’usage de la certification en développant le premier
Mooc certifiant sur FUN,
Du manager au leader agile
,
suivi de près par le Mooc
Concepts et méthodes en épi-
démiologie
. L’attribution de crédits ECTS aux détenteurs
d’un tel certificat est également un point sur lequel le
Cnam est précurseur.
D’autres activités se développent sur FUN avec la mise
en place de
Small Private Online Courses
(Spoc), soit à
destination des étudiants sur les campus en complé-
ment voire en remplacement du cours magistral, soit à
destination des entreprises à des fins de formation pro-
fessionnelle de leurs salariés. Sur ce sujet aussi, le
Conservatoire est en pointe puisque plusieurs de ses
Moocs ont déjà été programmés pour des entreprises.
Enfin, les Moocs permettent aux établissements de ren-
forcer leur visibilité nationale et internationale et de
développer de nouvelles collaborations, en particulier
avec les universités francophones du sud pour lesquelles
l’explosion démographique rend le numérique incon-
tournable. Parmi les premiers exemples vertueux illus-
trant ces évolutions, le Mooc
Désir d’Entreprendre
du
Cnam intégré dans le cursus de plus de 2000 doctorants
de quatre universités marocaines ou encore l’intégration
du Mooc d’épidémiologie dans les cursus d’universités
asiatiques et de l’océan Indien sont tout à fait embléma-
tiques.
vu d’ailleurs
Un nouvel élan pour
la plateforme FUN-Mooc
En 2015, la plateforme de cours en ligne France université numérique a franchi une nouvelle étape
dans son développement, avec la création du Groupement d’intérêt public (GIP) FUN-Mooc.
Aujourd’hui, il regroupe 29 membres, parmi lesquels le Conservatoire via la Comue heSam, qui
joue un rôle précurseur dans son essor.
Par
Catherine
Mongenet
